Saint-Louis : L’ISM fête sa 1ère promotion en Journalisme et Communication

L’Institut Supérieur de Management (ISM) de Saint-Louis, a célébré la cérémonie de graduation des lauréats de sa première promotion de Masterclass en Journalisme et Communication. Une cérémonie de graduation qui avait comme parrain, Matar Sylla, ex DG de la RTS et de TV5/Afrique, qui, accompagné de son épouse, enseignante de formation, a profité de l’occasion, pour animer une conférence sur  “L’ éthique en communication”

Cette formation de Masterclass, qui a  regroupé des professionnels du journalisme et de la communication pendant un trimestre, a été une belle initiative prise par l’ISM de Saint-Louis, pour renforcer les compétences des hommes de médias.

Pour le parrain de cette première promotion, Matar Sylla, cette initiative mérite fortement d’être amplifiée parce que, selon lui, “le Sénégal a besoin de médias performants et hautement professionnels et cela passe nécessairement par des formations, avec l’éthique comme centre des préoccupations. Car, l’éthique est quelque chose de fondamental dans le développement d’un pays, surtout quand on s’adresse à une génération, très jeune, qui est le présent et l’avenir du Sénégal”.

L’ actuel Directeur général du groupe de médias LABEL (Label TV et Label Radio), a saisi l’occasion pour revenir sur les défis actuels qui interpellent les médias au Sénégal, notamment avec le rapport élaboré par le comité scientifique des assises des médias.

“Aucun détail n’a été occulté, qu’il soit d’ordre juridique ou institutionnelle, lié au contenu,  à l’environnement des médias, à la viabilité du secteur,  à la formation et au renforcement des capacités et des compétences, à la sécurité des journalistes, tant du côté social que des rapports avec les forces de défense et de sécurité. Ce comité s’est inscrit dans une dynamique d’innovations, car nous sommes actuellement dans l’ère de l’intelligence artificielle. Malheureusement au Sénégal, nous sommes restés dans des textes qui ne sont plus conformes à la réalité”, a souligné l’ancien Directeur général de la Rts. Qui, toujours dans son exposé, a précisé qu'”il faut que des mesures et des initiatives nécessaires soient prises pour faire des médias de notre pays, un secteur d’accompagnement, mais un secteur économique pourvoyeur d’emplois pouvant accompagner  la vision horizon 2050, telle que annoncée par les nouvelles autorités. Je dis souvent qu’on peut faire le développement à petits pas, mais quand on fait le développement avec des médias responsables, conscients et performants, qui vont au fond des choses, on peut y arriver plus rapidement”.

Toujours selon lui, “les exemples sont là,  celui de la Corée du Sud qui était plus pauvre que le Sénégal lorsqu’elle prenait son indépendance. Il n’y a que la formation et le travail basé sur des valeurs. Donc, il faut que nous ayons confiance en nous. Nous  avons des ressources naturelles,  des ressources humaines de qualité et les Sénégalais le démontrent partout dans le monde et dans tous les dans les domaines.  Donc il n’est pas normal après 64 ans d’indépendance, que le Sénégal soit encore à cette étape”, a déclaré  le DG du groupe Media LABEL.

Le parrain de la première promotion a invité les jeunes générations, à plus de rigueur dans le travail, pour bâtir un pays qui donne envie d’y rester, afin que les gens ne prennent plus de pirogues pour partir, mais plutôt le sens inverse.

L’ancien patron de TV5/Afrique n’est pas resté indifférent aux difficultés de régulation du secteur des médias au Sénégal. Pour lui, “quand on dit régulation, les gens pensent  automatiquement à une sanction. Pourtant la régulation, c’est l’organisation concurrentielle pour que le secteur concerné soit dynamique et aille de l‘avant, qu’il soit sophistiqué et économiquement viable. Si aujourd’hui, on a un outil d’autorégulation comme le Cored, dont les pouvoirs sont renforcés, qu’il soit le tribunal des pairs pour régler tous les litiges et qu’il ait ce véritable pouvoir de dissuasion, d’explication et de concertation, permettant aux gens de se rendre compte des erreurs qu’ils ont faites”.

“Je suis sûr que même si tous les problèmes ne seront pas résolus, au moins les 90% trouveront des réponses qui’ ne seront que bénéfiques pour les médias”, a conclu le parrain de la première promotion de Masterclass en journalisme et communication, qui compte, parmi ses lauréats, Adama Sall, notre correspondant à Saint-Louis.

Adama Sall (Saint-Louis) Journaliste LERAL TV